Toujours dans mes problématiques de réduire au maximum les contacts de mon corps avec les produits chimiques (potentiellement toxiques et potentiellement “perturbateurs endocriniens”) et de lutter contre les vilains signes du temps, j’ai voulu tenter une coloration bio pour cacher mes racines blanches.
Ne souhaitant pas attendre une livraison pendant de longues journées, j’ai préféré me rendre directement dans une boutique bio (Les comptoirs de la bio) en quête du produit (tant) désiré.
Bonne surprise : le magasin est très agréable, des allées larges, nickel, tout est bien présenté (je ne sais pas à quoi je m’attendais !) et les produits sont bien rangés “secteurs” après “secteur”. D’ailleurs le premier rayon qui nous accueille à l’entrée est consacré aux cosmétiques, ça tombe bien, c’est exactement ce pourquoi je suis venue .
Soulagement, il y a bien des colorations bio disponibles en rayon. (Je craignais assez de devoir malgré tout passer une commande sur le net.) J’ai alors le choix entre deux marques, l’une propose une poudre à mélanger avec de l’eau chaude… et l’autre contient les “habituels” flacons à mélanger… Avec mon envie de changement, j’opte pour le produit qui m’est le plus étranger : la coloration de marque LOGOMA.
Que contient le kit choisi ?
J’ai voulu quelque chose d’assez approchant de ma couleur naturelle, me voilà donc en possession de la teinte Chêne doré.
Le kit contient :
-une charlotte et une paire de gants en plastiques (sont-ils biodégradables ????)
-un sachet de 100g de poudre, dont voici la composition :
Juglans Regia (Walnut) Shell Powder, Cassia Auriculata Leaf Powder, Lawsonia Inermis (Henna) Leaf Powder, Indigofera Tinctoria (Indigo) Leaf Powder, Indigofera Argentea (Indigo) Leaf Powder, Coffea Arabica (Coffee) Seed Powder, Hydrolyzed Wheat Protein, Beta Vulgaris (Beet) Root Powder, Simmondsia Chinensis (Jojoba) Seed Oil, Algin, Parfum (Essential Oils)
Ou plus simplement : Poudre de coque de noix, poudre de cassia, poudre de henné , poudre d’indigo, poudre de café, protéines de blé, poudre de betterave rouge, huile de jojoba , alginate, mélange d’huiles essentielles.
Ok pour la composition, ça ne m’a pas l’air mal
La préparation
C’est là que ça se corse.
Tout d’abord, porter à ébullition 300 ml d’eau puis verser l’eau très chaude (95°C ! dons à peine quelques instants après l’ébullition) sur la poudre (dans un récipient non métallique, en verre par ex.) et mélanger (toujours avec un ustensile non métallique). Bien mélanger. Et se boucher le nez ! Mais ce petit détail olfactif n’est pas précisé sur la notice… Evidemment pas d’odeur d’ammoniaque, mais l’odeur de se mélange-ci n’est guère plus agréable et limite nauséabonde…
La poudre, initialement assez verdâtre, vire progressivement au brun au fur et à mesure du mélange. Il faut faire attention à ne pas laisser des “grumeaux” dans la pâte. Celle-ci reste assez liquide et c’est assez surprenant, je pensais obtenir quelque chose de plus pâteux, de moins fluide…
(Comme vous pouvez le voir, je n’avais pas de récipient en verre suffisamment grand, j’ai donc opté pour un plat en céramique et mon fouet n’est pas métallique non plus, mais en plastique.)
L’application
Elle doit se faire sur cheveux propres et mouillés (pas trempés non plus, il faut quand même que le produit arrive à tenir au cheveux).
C’est là qu’on rigole franchement… L’application doit se faire avec un pinceau plat. J’en ai eu un, il y a quelques années, mais après tant de déménagements, impossible de remettre la main dessus. Oups, j’ai donc du improviser avec les moyens du bord.
Le mélange est extrêmement liquide, donc il est très compliqué de l’appliquer directement à la main. Problème résolu : j’ai utilisé un vieux gant de toilette qui a agit comme un tampon encreur 😉 .
Bon, j’ai aussi réussi à m’en mettre plein le visage, mais le produit part très facilement et ne laisse pas de marque sur la peau.
Ensuite par mesure de précaution, j’ai utilisé la charlotte, histoire de ne pas avoir de dégoulinure intempestive sur mes vêtements.
Les résultats
Un petit avant/après s’impose.
Avant : aïe, aïe, aïe, la proportion de mes cheveux blancs a considérablement augmenté ces dernières années… Vu leur quantité, j’ai laissé posé le produit plus d’une heure 30 min !
Après : après un rinçage des plus longs (malgré un mélange que je trouvais plutôt homogène, les grains de café sont super difficiles à éliminer des cheveux, surtout avec la masse capillaire qui est la mienne !), sur cheveux encore mouillés je vois tout de suite qu’il reste beaucoup de cheveux blancs. Je m’en doutais, le défi était tout de même assez élevé.
Mon avis
- La composition me semble absolument nickel et dépourvue d’élément toxique. +++
- La couleur obtenue sur les cheveux (non blancs à l’origine) est plutôt jolie. +
- Le prix reste raisonnable pour un produit bio : environ 12 € la boîte) +
- L’odeur n’est pas agréable, mais cela reste surmontable. –
- Le produit est trop liquide à mon goût. –
- La couvrance des cheveux blancs est très faible – –
- Le temps de pose est assez long –
Je ne le recommanderais pas pour camoufler des cheveux blancs, mais pourquoi pas pour donner des reflets naturels.
Je pense qu’en renouvelant l’application dans le temps, il est possible de cacher un peu plus les racines blanches.
Toutefois, je vais tenter un autre produit pour ma prochaine coloration bio et végétale. Je pourrai ainsi vous en dire davantage sur les colorations bio
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